Bien que l’audit ait été réalisé en décembre 2020 par l’organisme de certification “Ecocert en cuisine” et que la troisième carotte ait été attribuée dès le mois de janvier 2021, il aura fallu attendre le 1er juillet pour réunir tous les acteurs de cette nouvelle labellisation.
La cérémonie s’est tenue au restaurant scolaire “Le Mistral”, en présence de Gaston Chassain, Maire, Laurent Lafaye 1er adjoint en charge des écoles, Pierre Blanchard, Chef du restaurant et son équipe, des élus de la commune, des producteurs locaux, des enseignants de l’école, la représentation de l’inspectrice de l’éducation nationale …
Depuis la rentrée 2018, la commune de Feytiat s’est engagée dans une démarche de qualité alimentaire auprès des enfants scolarisés sur les écoles de Feytiat et inscrits au restaurant scolaire « le Mistral ». Tout d’abord, des actions éducatives ont été mise en place durant les repas des écoliers, puis la part de l’alimentation issue de l’Agriculture Biologique a été augmentée progressivement, ainsi que la part des produits issus de productions locales. Dès la rentrée 2019, la part de fait-maison avait atteint le taux de 90 %, dont 40 % de Bio et 60 % de produits locaux. Ce projet s’inscrit dans une démarche de labellisation Ecocert « Bio en Cuisine », qui attribue ces « fameuses carottes ».
L’attestation remise ce-jour à l’équipe de Pierre Blanchard témoigne de l’utilisation d’au-moins 60% de produits biologiques dans les menus. La prochaine étape étant d’arriver à 80 %.
Au-delà la part du Bio, cette certification tient compte de l’utilisation de fruits et légumes de saison, de l’interdiction des OGM et de certains additifs, de la clarté des menus, de la limitation du gaspillage alimentaire, du traitement des déchets… et bien d’autres encore ! Aujourd’hui encore, la municipalité de Feytiat est la seule commune du Limousin engagée dans cette certification et à être allée aussi loin.
Une démarche qualité qui permet de maîtriser les coûts
Cette démarche qualité du restaurant scolaire est sans impact tarifaire pour les familles. Ceci est rendu possible, notamment, grâce à la mobilisation générale de toute l’équipe et à son adhésion au projet porté par les élus municipaux. Tous les agents intervenant sur les repas sont formés sur les enjeux de l’agriculture biologique pour la planète et pour la santé par le collectif « les pieds dans le plat » et « Inter Bio Aquitaine » a tenu à préciser Gaston Chassain.
Une équipe formée et encadrée
“Nous avons dû nous remettre en cause, travailler autrement, penser autrement la cuisine et pour ça nous avons été aidé par un collectif de cuisiniers et diététiciens « les pieds dans le plat » qui nous à appris à penser la cuisine différemment, de la conception des menus, les alternatives végétales pour répondre à la loi Egalim, des nouvelles fiches techniques… Transmettre le gout d’une cuisine écologiquement saine à nos enfants, c’est savoir cuisiner les aliments bruts, bio, végétaux, locaux de saison en circuit court et issus du commerce équitable. Voilà ce à quoi nous nous attelons tous les jours” a témoigné Pierre Blanchard, à la remise du certificat.
Une expérimentation autour d’un potager municipal en cours pour accroître la part de production locale
Depuis le mois de mai, la commune souhaite aller encore plus loin et expérimente un jardin potager municipal, en vue d’augmenter, encore, la part de productions locales. Grâce à l’implication des agents des espaces verts, une production de courges, tomates et pommes de terre, a ainsi vu le jour autour des serres municipales du Ponteix.
“Pour ce premier essai, nous nous sommes entourés de professionnels de la culture maraîchère, notamment la ferme de la Chabasse (représentée par Luc Gougeaud ici présent). Je tiens à préciser qu’il s’agit ici seulement d’une expérimentation, c’est pourquoi la récolte n’aura de Bio que sa saveur, et non le Label. Une réflexion est déjà en cours sur les suites de ce projet, de manière à augmenter encore la production locale. L’objectif étant d’accroître l’approvisionnement en circuit de proximité, tout en maintenant les partenariats existants avec les producteurs locaux (également présents aujourd’hui)“, a ajouté Laurent Lafaye.